Gesgapegiag

Printemps – Pendant que la neige fonds, on commence à apercevoir la terre. Au printemps, près des cours d’eau et des endroits humides, on aperçoit les têtes de violons qui commencent à pousser. Pendant environ deux semaines, on peut les cueillir avant qu’elles ne deviennent des fougères.

GESGAPEGIAG

C’est entre les communautés de Listuguj et de Gespeg, à un endroit où des saumons plus gros que votre tête nagent dans la Cascapédia, qu’on retrouve la communauté Mi’gmaq de Gesgapegiag.

La communauté de Gesgapegiag a été officiellement constituée en 1850. La commission des terres de Gaspé a cartographié les limites territoriales de la Réserve de Maria qu’on appelle maintenant Gesgapegiag situé sur le bord de la rivière Cascapédia au Québec.

Toutefois, les Mi’gmaq du Québec ont vécu le long de la rivière Cascapédia et ont profité de ce cours d’eau depuis aussi longtemps qu’ils s’en souviennent.

En fait, Gesgapegiag était un endroit très important du territoire traditionnel de Gespe’gewa’gi. In 1958, il y avait quatre-vingt-trois familles Mi’gmaq qui vivaient à Gesgapegiag.

Gespe’gewa’gi est un District national Mi’gmaq. Il s’étend de la Péninsule de Gaspé jusqu’à la rivière Miramichi au Nouveau-Brunswick.

Les Mi’gmaq de Gesgapegiag se déplaçaient tout au long de l’année. En hiver, ils pénétraient dans les forêts afin de se protéger des rigueurs de l’hiver. Ils établissaient leurs campements d’hiver afin de trapper, de chasser et de couper du bois tout en se préparant en vue du printemps et de l’été.

Au printemps, ils revenaient à leurs villages situés le long de la mer où ils pêchaient le saumon de la rivière Cascapédia. À l’aide de leur canot d’écorce, ils descendaient la rivière pour se rendre à l’Île au Cheval. Les érables poussaient en abondance sur cette île. Ils en profitaient pour les encocher afin d’en tirer le sirop d’érable qu’ils rapportaient à leur village. Quelqu’un veut du saumon nappé au sirop d’érable?

De nos jours, il y a plus de mille Mi’gmaq qui appartiennent à la Première Nation de Gesgapegiag. Comme pour leurs ancêtres, la rivière Cascapédia demeure un élément central de leur vie quotidienne.